Ce qui est sûr, c’est que cela n’a plus rien à voir avec l’ancienne conception selon laquelle les enfants réussissent s’ils obtiennent les meilleures notes à l’école. Aujourd’hui, lorsque nous parlons de réussite scolaire, nous faisons référence à un concept global.
C’est pour cette raison qu’il est très difficile de définir la réussite scolaire et peut-on vraiment la définir, car il en existe plusieurs définitions en fonction de celui qui la donne.
- Si on choisit celle du ministère de l’éducation nationale, la réussite scolaire c’est le fait d’atteindre des objectifs précis dans un contexte d’apprentissage, comme par exemple : réussir ses examens ; acquérir des connaissances dans un délai prévu ; passer d’une année à l’autre sans retard ; obtenir des diplômes…
- Si on choisit un point de vue individuel, la réussite est plus une perception, car en plus des attentes formulées par l’école, chacun peut se fixer des critères de réussite qui lui sont personnels.
- Mais est-ce qu’un élève en situation de réussite n’est pas aussi :
Celui qui se sent bien dans l’École, qui ne s’y ennuie pas, y trouve sa place, comprend et accepte son fonctionnement ?
Ou celui qui y travaille bien, qui comprend et apprécie ce qu’il s’y dit et fait, collabore avec ardeur, motivation et compétence ?
Ou encore celui qui y progresse bien, qui franchit toutes les étapes sans accroc ?
Peut-être est-ce aussi celui qui en profite bien, qui choisit de préférence les matières « nobles », qui sélectionne et accumule les bagages utiles pour l’avenir ?
Ou alors celui qui en sort et s’en sort bien, qui s’insère facilement dans la vie active ?
Alors que favoriser dans cette notion aux multiples facettes ?
- Les résultats (notes, classements, redoublements, diplômes) ?
- Ses effets (orientations, filières, insertion professionnelle, salaire, reconnaissance sociale) ?
- Ou ses composantes, les facteurs qui permettent de réussir, c’est-à-dire apprendre à devenir élève en combinant savoir, savoir-faire et savoir-être ?
Dans le cadre de mon activité de coach, je choisis de prioriser cette dernière notion, qui, selon G. et E. CHAUVEAU, « place la cognition au centre de la thématique échec ou réussite scolaire ».
Se mettre au service de la réussite scolaire, c’est accompagner l’enfant dans la maitrise des apprentissages fondamentaux (lire, écrire et raisonner), qui permettent d’accéder à tous les autres.
Ils constituent des outils intellectuels qui permettent de comprendre le monde et participer à son évolution, de se comprendre et de vivre en société.
Maîtriser les apprentissages fondamentaux, savoir apprendre, s’organiser sont les compétences essentielles à avoir pour réussir à l’école …et ailleurs. Elles s’appuient sur des connaissances, des habiletés et des attitudes (savoirs, savoir-faire et savoir-être) qui se construisent et se consolident dans un cadre bien plus large que celui de l’école.
Réussir à l’école est un travail de longue haleine qui demande des efforts et qui dans certains cas, peuvent mettre plusieurs années avant de se concrétiser.